Cela fait maintenant 9 mois que je pratique le BDSM à travers ma taquine mais délicieuse soumise, Lily…
9 mois, c’est presque une naissance ! Peut être le moment de faire, non pas un bilan, mais plutôt une remarque sur ce que je ressens, arrivé à ce stade de mon trajet.
Et puis ce n’est jamais évident de parler soi-même, étant donné de l’on est (ou devient) juge et parti ! Si je ne regarde que mes points positifs ou ceux qui ont progressé (ou si je les valorise trop !), on va vite me traiter de petit nombriliste !!! Et vous n’auriez pas tort….
A l’inverse ne vous parler que de mes échecs risque d’à la fois vous ennuyer (et vous n’êtes pas la pour ca !) et ensuite de vous paraitre un peu trop masochiste ! (oh mon dieu !!)
Donc au lieu de vous « lister » ces évolutions et déceptions, je préfère vous donner un point de vue sur le rôle du Maitre. Car beaucoup de choses sont dites sur les Dominants et les Maitres BDSM. (Entre imaginations, rumeurs et mensonges). Et si j’en énerve certains, qu’ils n’hésitent pas à me contredire, si vos arguments sont assez solides !
Hors de question de vous parler de pratiques ou autres manières de dominer ou contrôler, là n’est pas le but de mon message (encore qu’il y aurait de quoi parler aussi !) Mais plutôt dans la profondeur du rôle, en faisant « bouger les barrières ».
Etre Maitre c’est déjà être maitre de soi-même, c’est à dire que le Dominant qui s’énerve, s’emporte, voire se défoule sur sa soumise (quelles que soient les fautes ou non de celle-ci), a déjà tout faux ! Comment peut il espérer gérer les émotions de sa soumise, n’arrivant pas à gérer les siennes…
Etre Maitre c’est aussi savoir se remettre en question ! Oui, un Maitre n’est pas une machine à zéro défaut ! Oui, il ne réussit pas toujours ce qu’il désire obtenir de sa soumise ! Et oui, ce n’est pas toujours la faute de la soumise dans tout les cas ! S’il veut continuer à progresser, il ne peut refuser de se poser des questions sur lui-même, sous prétexte de porter le titre de Maitre ou par ces années d’expériences !
Etre Maitre c’est aussi reconnaitre ces propres erreurs ! Logique au vu de mes précédents mots… Car si la soumise doit être punie pour les fautes qu’elle commet, je ne vois pas pourquoi le Maitre n’aurait pas à assumer les erreurs qu’il a commises ! Pour quelles raisons ne le ferait il pas ? Parce que c’est un Dominant ?? Sinon je vous propose de créer un concours d’égo… mais il y aura beaucoup de vainqueurs ! (sourire taquin)
Etre Maitre c’est aussi accepter de respecter des règles de base ! Oui dans la vie sociale, professionnelle et personnelle, il y a des règles…. Ceux qui pensent que cela est une « contrainte » ou que c’est trop « militaire », n’ont rien à faire dans le BDSM... (Ils n’ont d’ailleurs pas grand-chose à faire, non plus, dans un monde civilisé)
Etre Maitre c’est aussi respecter TOUTES les relations ! Je veux dire par là, d’accepter les pratiques différentes des siennes, même si elles ne vous attirent pas… Bien sur, il faut pour cela que ces pratiques ce situent dans le triangle BD/DS/SM, soient consensuelles et que ces même personnes respectent votre BDSM, ce qui va de soi…
Enfin, être Maitre c’est aimer sa soumise ! Ca peut paraitre bête de vous dire cela, mais je pense que certains « oublient » cela en chemin… Pratiquer le sexe, les mots crus, les humiliations avec elle, c’est bien mais juste s’en servir de défouloir ou de passe-temps sexuel, c’est oublier la cérébralité et l’amour de celle qui s’est offerte à vous…
Beaucoup vont me dire : n’est ce pas une vision assez « molle » du rôle d’un Maitre ?
Non.
Je pense que l’on peut dominer, contrôler et faire se dépasser sa soumise, sans devenir décérébré, avoir un égo surdimensionné ou détruire toutes formes de règles…Mais que ceux qui veulent me prouver le contraire, le tentent ! (sourire)
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